TRAITEMENT DES HYPER / HYPOTROPHIES MAMMAIRES

HYPERTROPHIE MAMMAIRE DUE AU SURPOIDS :

• CALCAREA CARBONICA : médicament typique de la constitution carbonique avec ses peurs variées, sa faiblesse permanente et sa frilosité. La patiente est lente, fatiguée pour le travail intellectuel et répond lentement aux questions posées. La puberté peut être en avance ou retardée mais les règles sont souvent abondantes, épuisantes, avec sensation de froid intense.

  L'obésité est due à une suralimentation, s'accompagnant d'une hypertrophie mammaire avec une mastodynie prémenstruelle (seins chauds et douloureux surtout les règles sont en retard)

• GRAPHITES : proche du médicament précédent par sa tendance à l'obésité, mais dans ce cas précis par insuffisance thyroïdienne et ovarienne.

  Les seins sont hypertrophiques avec gonflement prémenstruel, avec parfois des troubles cutanés et possibilité de fissures des mamelons.

• PULSATILLA : caractérisée par la variabilité, la réversibilité des symptômes et la dépendance affective. Obésité, quand elle existe, par abus de sucreries, pâtisseries, pâtes alimentaires, crèmes glacées. Les seins sont hypertrophiques avec un lacis veineux apparent souvent très visible avant les règles.

  Chez la jeune fille, les règles peuvent être absentes et les seins sont alors gorgés de lait et de plus il existe des leucorrhées épaisses, jaunâtres, non irritantes ainsi que des troubles vasomoteurs des extrémités avec cyanose par insuffisance de retour veineux.

• SULFUR : médicament central de la diathèse psorique. Le premier mot-clé de SULFUR est l'alternance et la périodicité. Ensuite, vient la thermophobie c'est à dire la crainte de la chaleur sous toutes formes. L'hypertrophie mammaire est possible chez une patiente en surpoids par ses excès alimentaires avec désir de sucreries, de boissons alcoolisées et amour de la « bonne chère ». La peau des seins peut être sèche, rugueuse, prurigineuse. Le grattage est suivi de brûlures. Il y a possibilité de macération dans les sillons infra-mammaires avec mauvaise odeur. La peau des seins ou des mamelons peut être eczémateuse avec des éruptions sèches ou suintantes.

• THUYA : médicament central de la diathèse sycotique. La rétention hydrique est responsable d'une obésité par infiltration soit de type androïde (membres inférieurs), soit de type gynoïde avec infiltration cellulitique du bassin, comme les déesses antiques de la fécondité ou les femmes nues des tableaux de Monet.

  L'hypertrophie mammaire est liée à l'obésité elle-même. Elle s'accompagne d'une mastose prémenstruelle surtout à gauche. Il peut exister des sécrétions jaunes, verdâtres, épaisses, de toutes les muqueuses et des mycoses tenaces et récidivantes. Il existe une tendance à la formation de verrues et des sueurs parfois abondantes à odeur de poireaux aux aisselles et parfois génitales.

  Des ongles mous, cassants, striés avec chute des cheveux ou de la queue des sourcils complètent ce tableau clinique.

LES HYPOTROPHIES MAMMAIRES :

• CALCAREA PHOSPHORICA : médicament typique de la constitution phosphorique avec un visage allongé, un thorax long et étroit, un certain degré d'asthénie physique et psychique, un appétit exagéré avec une faim permanente (jambon, viandes et poissons fumés et salés) mais cependant avec un abdomen creux.

  Chez la femme, la puberté a été précoce avec des règles irrégulières et douloureuses et les seins sont peu développés dans un contexte de scoliose ou de cyphose.

• NATRUM MURIATICUM : maigreur du haut du corps (cou, bras, thorax et seins) alors que le bas souffre d'une infiltration cellulitique. Il existe de petits œdèmes localisés au niveau des paupières, des doigts et des malléoles. Là aussi, l'appétit est important voire même boulimie avec un amaigrissement marqué du tronc, une soif intense, une déshydratation de la peau et des muqueuses avec sécheresse vaginale.

  L'adolescente peu s'isoler, rejeter toute compagnie, voire sombrer dans une dépression à la suite de chagrins et en plus détester son corps.

• LYCOPODIUM : l'adolescente grandit sans se développer, présente un type masculin avec des seins peu développés et des règles peu abondantes apparaissant tardivement.

  C'est le grand remède des troubles hépato-vésiculaires avec ballonnements abdominaux aggravés entre 16 h et 20 h.

• SILICEA : il s'agit d'une adolescente ou d'une adulte faible, maigre, chétive avec un manque de développement et une platitude du thorax avec des petits seins aux mamelons rétractés. Il existe une tendance générale aux infections évoluant vers la chronicité et la suppuration. A noter que ce remède est utile également dans les suites d'intervention pour éviter les cicatrices indurées et permettre l'élimination des fils de suture non résorbés.

AUTOUR DE L'INTERVENTION CHIRURGICALE :

• ARNICA MONTANA : utilisé dans les suites de traumatisme musculaire, cellulaire, capillaire.

• BELLIS PERENNIS : utilisé dans les suites du traumatisme du sein et du petit bassin, à prescrire avant et après le geste opératoire en complément d'Arnica.

• CONIUM MACULATUM : utilisé en cas d'induration persistante après intervention mammaire.

• LEDUM PALUSTRE : utilisé devant une ecchymose ancienne datant de plusieurs jours ou après une plaie résultant d'une biopsie ou d'une cytoponction avec un aspect violacé ou noirâtre.

• PHOSPHORUS : utilisé en prévention des hémorragies.

• STAPHYSAGRIA : utilisé comme aide à la cicatrisation après des plaies par instruments tranchants.

CONCLUSION :

La consultation pour des anomalies morphologiques mammaires nécessite du temps et de l'attention pour une évaluation aussi objective que possible. La décision d'une chirurgie plastique peut être prise sans être réalisée de manière immédiate.

Le traitement homéopathique permet dans tous les cas de traiter le terrain sur lequel s'est développée cette anomalie et d'accélérer le processus de cicatrisation quand l'intervention chirurgicale est réalisée.