RCH ET CROHN EN HOMÉOPATHIE
LES MÉDICAMENTS HOMÉOPATHIQUES DE LA RCH :
Nous allons parler du mercure. Pourquoi ?
Parce que de nombreux patients digestifs sont concernés par la pathogénésie de MERCURIUS SOLUBILIS et MERCURIUS CORROSIVUS, entre autres. Parce que le mercure ulcère les muqueuses, notamment digestives. En effet, les dentistes l'utilisent journellement dans leurs amalgames ou plombages qui contiennent 50 % de mercure.
C'est l'élément, à l'état de trace, le plus toxique au monde après le cadmium. De plus, il est très volatile et pénètre dans l'organisme très facilement par voie respiratoire (nasale et buccale). Puis il passe dans le sang et la majorité du mercure se fixe ensuite dans le cerveau, les reins qui tentent vainement de l'éliminer et le foie où il entraîne des processus oxydatifs.
Le ministre de la santé français Bernard Kouchner a produit un décret le 18mai 1998, interdisant la pose d'amalgames à base d'argent et de mercure dans la bouche des femmes enceintes ou allaitantes.
Fin juin 2012, on apprend que les autorités sanitaires françaises ne s'opposent plus à l'interdiction du mercure dentaire en France.
Depuis une vingtaine d'années déjà, les thermomètres au mercure étaient interdits à la fabrication et à la commercialisation, ceci au nom de la protection des poissons des rivières.
L'être humain vaut-il moins cher que le poisson ??
On a pu constater que le mercure est fortement impliqué dans les affections suivantes : maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, dépression, insuffisance rénale, arthrite, maladies virales, certains cancers, fatigue chronique et pour ce qui nous intéresse ici RCH.
Le mercure se trouve également dans certains produits de la mer comme le thon rouge ; on le trouve également dans le vin, les cigarettes, certains cosmétiques et certains médicaments.
Une convention internationale signée au Japon le 10 octobre 2013 autorise les pays à poursuivre l'utilisation du mercure dans les dispositifs médicaux de mesure jusqu'en 2030, sous certaines conditions.
Mais l'organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les conséquences négatives pour la santé du mercure sont si graves, qu'il est nécessaire d'atteindre l'objectif de dispositifs médicaux sans mercure dès 2020.
L'OMS espère parvenir à élaborer des mesures pour éliminer progressivement l'utilisation du mercure dans les amalgames dentaires et encourager une meilleure sensibilisation du public aux dangers du mercure.
Les grands médicaments homéopathiques utilisés dans la RCH (avec ou sans allopathie) sont les médicaments de la série luétique, qui ulcèrent et qui nécrosent :
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MERCURIUS CORROSIVUS : l'intestin est douloureux à type de brûlure accompagnée de selles glaireuses, voire purulentes et plus ou moins sanglantes ; un ténesme (faux besoin) est souvent associé.
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ARSENICUM ALBUM : la diarrhée noirâtre est brûlante, fétide et entraîne une fatigue intense avec agitation et amaigrissement. Les selles brûlent l'anus. Le patient a soif de petites quantités d'eau froide souvent répétées, est très anxieux avec peur de la mort.
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CHINA : grand médicament d'hémorragie y compris intestinale et de perte de liquides vitaux. La diarrhée est épuisante car anémiante. Elle suit les repas, contient des aliments non digérés et est accentuée après consommation de fruits et d'eau froide.
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ARGENTUM NITRICUM : diarrhée de selles glaireuses, sanglantes et purulentes avec borborygmes, aggravée après avoir bu. Le patient est impatient, agité, précipité. Il est aggravé par les sucreries et le chocolat (qu'il adore). Il est amélioré par les éructations et ses jambes tremblent souvent.
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MAGNESIA CARBONICA : diarrhée verdâtre, acide, pliant en deux avec des faux besoins. Elle est accentuée après le dîner et précédée de douleurs dans la fosse iliaque droite.
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PODOPHYLLUM : diarrhée jaillissante et jaunâtre qui fait sortir du lit, améliorée en étant couché sur le ventre et par la friction. Elle alterne avec des céphalées qui sont elles même précédées de troubles de la vision.
Tous ces remèdes sont prescrits en basse et moyenne dilution (de 4 à 9 CH) plusieurs fois par jour.
HOMÉOPATHIE ET MALADIE DE CROHN :
Les compléments alimentaires sont indiqués dans la maladie de Crohn pour lutter contre l'inflammation et cicatriser la muqueuse intestinale (curcuma, réglisse, gingembre et L. glutamine). Il faudra souvent les associer à des probiotiques de type lactobacillus et bifidus.
Les principaux remèdes homéopathiques utilisés dans la maladie de Crohn seuls ou en compléments du traitement chimique sont :
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LYCOPODIUM : sujet bileux, très intériorisé et vite contrarié, avec douleurs abdominales prédominantes à droite. Il est ballonné du bas du ventre, aggravé vers 17 heures et il émet des gaz bruyants et sonores avant et après la selle avec des spasmes de l'anus. Ce remède est à utiliser en thérapie de fond, 2 fois par mois, en dose 9 ou 15CH.
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APIS : inflammation aiguë de la muqueuse avec abdomen très douloureux faisant craindre une appendicite aiguë ou même une péritonite. La dilution 4 CH peut être répétée jusqu'à 5 fois par jour.
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NICOTINUM : sujet fumeur dont on sait que le tabac aggrave la maladie de Crohn. Ce remède est indiqué en moyenne ou haute dilution pour sevrer le patient et le détoxiquer en même temps du tabac.
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STAPHYSAGRIA : sujet très susceptible dont on sait que le sevrage tabagique entraîne une frustration importante. C'est le médicament le plus important de la frustration. C'est aussi le médicament des contrariétés rentrées, refoulées, non exprimées et non assimilées. Le manque d'assimilation et son ressenti retentit sur l'organe de l'assimilation, c'est à dire l'intestin grêle. Le sujet a des ressentis psychologiques d'ulcération, suite à des propos ou des événements traumatisants. La dilution 9CH est la plus classique 2 à 3 fois par jour ou mensuelle en 30 CH en dose.
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PYROGENIUM : c'est un grand médicament d'abcès, d'infection parfois désespérée, tout à fait indiqué pour l'existence d'un abcès dans la paroi intestinale avec selles fétides, avec ou sans température. La dilution 9CH est la plus performante utilisée 4 à 5 fois par jour.
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TUBERCULINUM : il sera utilisé uniquement en traitement de fond chez les sujets fragiles sur le plan respiratoire, en dilution mensuelle en 15 ou 30 CH.
En dehors de ces souches relativement spécifiques, tous les médicaments homéopathiques de diarrhée et de douleurs abdominales peuvent être indiqués.
L'impact majeur et parfois très rapide d'une alimentation avec éviction totale des laitages animaux et du gluten justifie que soit adjoint, comme pour la RCH, un tel régime.