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HOMÉOPATHIE ET LACTATION

Bien que les seins existent selon une grande variété de grosseur, de formes ou de couleurs, biologiquement leur principale raison d'être demeure la même : l'alimentation du nourrisson. Dans l'allaitement, le rôle de la mère et celui du bébé sont fondés sur la physiologie de la lactation, elle-même est en fonction de l'anatomie du sein.

ANATOMIE DU SEIN :

Le sein humain commence à se développer à la sixième semaine de gestation. A la naissance, la glande mammaire ne contient que des canaux rudimentaires aux extrémités courbées, qui se développeront tout au long de l'enfance. A la puberté, le sein commence à grossir grâce à la formation d'un tissu adipeux et à l'élongation du système des canaux.

Cependant, c'est pendant la grossesse que le sein grossit et se développe le plus :

Avec la première grossesse, la glande mammaire entre dans ce qu'on appelle le cycle de la lactation. Cette transformation se fait à chaque grossesse au cours des 4 premiers mois. On observe d'abord une phase rapide de développement de la glande, avant qu'elle ne produise une faible quantité de lait. Après l'accouchement, la production augmente et s'adapte aux besoins particuliers et changeants du bébé. Avec le début du sevrage, la production de lait diminue puis cesse et la glande retrouve alors son état d'avant la grossesse.

sein

Sous l'influence des hormones de la grossesse, la glande mammaire va subir une intense transformation :

  • Les canaux lactifères s'allongent et se ramifient en s'enfonçant dans le tissu adipeux.

  • Comme les branches d'un arbre, les canaux secondaires se divisent à leur tour en de nombreux canalicules.

  • A l'extrémité de chaque canalicule, les cellules sécrétrices prolifèrent et s'organisent en petits sacs arrondis : les alvéoles ou acini.

  • Des cellules épithéliales contractiles se multiplient à la surface des alvéoles.

  • Un vaste réseau de vaisseaux sanguins et lymphatiques s'organise autour de chacune de ces unités sécrétoires.

PHYSIOLOGIE DE LA LACTATION :

Le premier lait appelé colostrum est fabriqué dès le 5e mois de grossesse et la lactogenèse s'enclenche automatiquement chez la plupart des femmes dès l'accouchement. On estime que 97 % des femmes sont capables d'allaiter avec un soutien technique approprié et que les vrais échecs d'allaitement sont détectés dès la première semaine.

Le démarrage de la lactation est lié à 2 facteurs :

  • L'expulsion du placenta qui entraîne une chute du taux sanguin de l'hormone lactogène placentaire, de la progestérone et des œstrogènes qui empêchaient la sécrétion de prolactine, qui se trouve ainsi libérée.

  • La succion de l'aréole (voir schéma plus haut) par le nouveau né dont les mouvements de la bouche et de la langue réalisent un véritable signal pour le cerveau de la mère (axe hypophyse – hypothalamus – système limbique) et déclenchent par réflexe une double sécrétion hormonale d'ocytocine et de prolactine. Il y a également inhibition de sécrétion de dopamine.

  • La prolactine est l'hormone qui fabrique le lait et qui est produite par la partie antérieure de l'hypophyse dès que le placenta est expulsé. Avec la délivrance, elle va stimuler la production de lait dans les acini. Son pic de production est maximal la nuit, rendant les tétées optimales pendant quelques mois la nuit.

  • L'ocytocine est produite par la partie antérieure de l'hypophyse lorsque le bébé tète et que la succion stimule les terminaisons nerveuses de l'aréole. Des cellules entourant les alvéoles se contractent et provoquent le réflexe d'éjection du lait depuis les acini jusqu'aux canaux lactifères des mamelons. L'ocytocine étant « l 'hormone du plaisir et de l'amour » il faut donc à la mère allaitante un climat serein, des tétées indolores et surtout l'envie d'allaiter !

LES PRINCIPAUX MEDICAMENTS HOMEOPATHIQUES DE LA LACTATION :

  • Pour bien démarrer : ARNICA, 1 dose en 15 CH juste après l'accouchement. Ce remède diminue le stress et donc favorise la production d'ocytocine, optimise le bon fonctionnement des cellules musculaires des acini, stimule le sein en améliorant l'allaitement de façon générale et possède des propriétés antalgiques utilisées pour soulager les contractions utérines pouvant être ressenties douloureusement au moment de la tétée.

  • CALCAREA CARBONICA, CALCAREA PHOSPHORICA et CALCAREA FLUORICA sont à prescrire en basse dilution systématiquement selon la constitution de la patiente et du bébé, afin d'assurer une bonne minéralisation de la mère, 3 fois par semaine durant la durée de la lactation.

    Ne pas hésiter à ajouter CHINA pendant les premières semaines, grand remède de la fatigue et de l'épuisement suite à la perte des liquides physiologiques.

  • RICINUS COMMUNIS est stimulant de la lactation à basse dilution (4 CH à 9 CH) et inhibiteur de la lactation à haute dilution (15 et 30 CH).

  • LAC CANINUM, il s'agit du lait de la chienne allaitante qui est stimulant ou inhibiteur, comme le remède précédent, selon la dilution. Il est préconisé également dans les mastites inflammatoires et douloureuses. Dans le cadre de l'interruption volontaire de la lactation, il est bien complété par PULSATILLA qui concerne surtout une patient timide et émotive, pleurant facilement lors de la consultation, souvent blonde et rapidement améliorée par la consolation, avec un grand besoin de réassurance. Suce souvent son pouce même à l'âge adulte pour se réconforter elle-même.

  • URTICA URENS 4 CH ; ALFALFA 6 D et AVENA SATIVA 6 D sont 3 grands remèdes d'action lactogène utilisée dans les hypogalacties (insuffisance de la qualité et de la quantité de lait) avec pour le dernier remède cité une insomnie et un épuisement nerveux.

  • PHYTOLACCA est un grand médicament de l'inflammation (ORL) et dans notre cas précis, des seins. Il est utilisé pour les douleurs du mamelon, les mastites, les abcès du sein, les fissures et douleurs irradiant le reste du corps. Il est aggravé par temps humide et froid, et surtout la nuit.

    A noter que ce remède ne suit pas les mêmes règles de dilution que les précédents :

    De 1 à 3 D pour stopper la lactation ; 3 D pour un sevrage progressif et en douceur ; de 4 à 7 CH pour des seins sensibles se vidant difficilement ; 5 CH dans le cas de fissure des mamelons avec douleurs irradiant dans le dos ; de 7 à 9 CH pour un engorgement avec des seins qui se vident bien ; de 12 à 15 CH pour relancer la lactation.

N'oublions pas également d'utiliser le cas échéant en cas d'engorgement mammaire physiologique qui se traduit par un œdème avec augmentation du volume de lait produit : APIS 9 CH (œdème de coloration rosée avec sein sensible au moindre contact et douleurs piquantes et brûlantes) et BRYONIA 9 CH (sein induré et lourd, chaud, douloureux, amélioré par l'immobilisation et le port du soutien-gorge).

Nous venons de citer les principaux remèdes pour traiter les différents épisodes de la lactation, sans oublier les remèdes de fond à appliquer chez la patiente selon sa constitution (carbonique, phosphorique ou fluorique) et selon la diathèse (psore, tuberculinisme ou sycose)

Ensuite, avec tous ces bons remèdes homéopathiques, des bonnes pratiques devraient suffire :

  • Position confortable de la mère et climat serein pour ne pas entraver la production d'ocytocine, l'hormone du plaisir.

  • Bonne position du bébé vis à vis du sein et du sein dans sa bouche.

  • Tétées suffisamment fréquentes et efficaces.

  • Seins bien vidés pour une stimulation de la lactation optimale.

  • Le deuxième sein proposé (mais pas forcément pris) lors d'une même tétée.

  • Pas de compléments de substituts de lait maternel injustifiés.

  • Cohabitation mère-enfant la plus fréquente possible.

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